
Le wokisme continue de faire des ravages : il n’est pas de bon ton de louer M. Donald Trump et son Administration. Regardons pourtant les choses en face. Dès son intronisation, dont il faut souligner la grâce et la beauté encore rehaussées par la qualité du public, M. Trump s’est empressé de signer des décrets mettant en œuvre son programme. Ça s’appelle tenir parole.
Pour ce qui nous intéresse ici, l’OTAN, M. Trump l’a dit tout net, s’ils ne paient pas, je ne vais pas les défendre. Il parlait évidemment de tous ces membres de l’Organisation du Traité Atlantique-Nord qui vivent aux crochets des USA. L’Europe a, ma foi, fort bien compris le message. M. De Croo trouvant normal que tout le monde fasse partie de l’effort et le remarquable Théo Francken, un homme, un vrai !, le ministre de nos armées (enfin, de ce qu’il en reste) de renchérir avec l’appui de son gouvernement : on va porter la contribution belge à environ 4,5 milliards d’euros, non prévus dans la Déclaration gouvernementale. Et on ira vite, ce pourrait être fait pour la fin de l’été 2025, puis reconductible annuellement avec une prévisible augmentation bien sûr.
Un miracle budgétaire ? Non !
D’abord, faut voir ce que ça veut dire : 4,5 milliards, c’est à peine le montant des allocations familiales payées à tous les salariés, tandis que le budget de la Sécu atteint lui 160 milliards. Y’a donc pas de quoi s’énerver.
Ensuite, c’est l’Union européenne tout entière qui a, enfin !, décidé de prendre son destin en main, après 40 ans de procrastination sous bouclier américain.
C’est que la grandeur d’une Union d’Etats se mesure d’abord à sa puissance de frappe et, grâce à M. Trump, voilà qu’arrive notre moment MEGA, Make Europe Great Again.
Mme von der Leyen a annoncé le plan Rearm Europe, pour un montant de 800 milliards d’euros et la Commission a décidé d’un fort bienvenu assouplissement des règles relatives à l’endettement : on pourra acheter du matos à gogo et engager des militaires capables de l’utiliser (c’est mieux, nous dit-on). Mme von der Leyen est claire, on va vers un marché européen pour les équipements de défense. Tout en reléguant à son exact rang le Pacte vert : derrière tout le reste.
Une industrie reboostée appuyée sur un marché efficient, c’est la martingale gagnante ! Au reste, la finance ne s’y trompe pas. Les actions des armuriers grimpent en flèche et il est très sérieusement question de qualifier d’éthiques les investissements dans ces entreprises puisque la défense européenne est garante de notre sécurité. CQFD.
Bon, les pacifistes bêlants, les écolos-baba cool, toute la clique habituelle des rêveurs, soit s’insurgent, soit s’interrogent. On passera vite sur les premiers qui n’ont jamais rien compris à quoi que soit. Qu’ils aillent parler de paix à Koursk ou se coucher sur les voies de chemin de fer de Crimée, façon Gandhi, et on n’entendra plus guère parler d’eux. Les seconds en revanche en sont au stade de l’interrogation : comment c’est‑y qu’on va fabriquer des armes sans augmenter les émissions de gaz à effet de serre (GES), comment c’est‑y qu’on va respecter le « Pacte vert » ? Et puis le nucléaire dans tout ça ?
Les réponses sont simples, qu’on jette à nouveau un coup d’œil outre-Atlantique : dans le fond, qu’on nie le réchauffement ou non, ça ne change rien. Puisqu’on a besoin d’énergie pour la croissance et le progrès, les émissions de GES augmentent sans cesse. Point.
Et ce ne sont pas trois éoliennes et 4 panneaux solaires qui vont changer la donne. Il ne reste donc que le nucléaire pour se passer des énergies fossiles. Et ça tombe plutôt bien. Parce que, faut dire ce qui est, on n’a pas l’air fort malin avec quelques ogivettes britanniques (voire françaises). Le nucléaire, civil ou militaire, c’est notre avenir. Et c’est celui du climat –qu’il y ait un problème ou pas : l’atome est le champion des énergies vertes.
Tout va donc bien dans le meilleur des mondes. Que dit-on dès lors ? Merci Donald !