
Il n’y a plus que les imbéciles qui l’ignorent : le réchauffement de la Terre cause un certain dérèglement climatique. Plus moyen de savoir quand planter ses choux, plus moyen de savoir s’il fera beau quand j’irai prendre un peu l’air en Thaïlande ou pour mon trek au Maroc. Ou s’il y aura-t-il de la neige à Aspen. Va‑t’en vivre dans des conditions pareilles.
J’sais pas vous, mais moi ça m’agace. Et ce d’autant qu’il y a des solutions et que, si les gens se conduisaient un peu convenablement, on pourrait limiter les dégâts. C’est ce qu’a très bien compris Elon Musk, ce Bienfaiteur – souvent mal compris hélas – de l’Humanité.
Ca fait un paquet d’années déjà (20 ans pour être précis) qu’il a vu que le petit machin qui s’appelait encore « Tesla Motors » pourrait devenir une vraie solution d’avenir : un visionnaire, un génie, je vous dis. Même s’il savait qu’il fallait bien commencer par du haut de gamme (le Roadster) – ça s’appelle le ruissellement ! – il a toujours dit que l’objectif à long terme de Tesla était de créer des véhicules électriques abordables pour le marché de masse.
D’ailleurs le Roadster (qui ressemble vachement à une voiture de sport : de 0 à 100 km/h en 3,9 secondes, avec une vitesse de pointe à 201 km/h) a été abandonné. Non sans d’ailleurs qu’un exemplaire ait été mis en orbite autour du soleil, entre la Terre et Mars. Il a le sens du durable, Elon.
Après le Roadster : le « Model S », qui coûtait encore bonbon certes, mais qui indiquait la direction : sécurité – autonomie — famille : tout-en-un ! Elon le dit, elle a obtenu la meilleure note de sécurité jamais attribuée ! Question voyage, des recharges ultrarapides sont prévues et enfin y’a de la place dans la bagnole, on peut maintenant voyager avec les gniards.
On a l’air de rigoler mais, en juin 2015, trois ans après la livraison du premier véhicule, les propriétaires de la voiture ont parcouru plus d’un milliard et demi de kilomètres en mode totalement électrique : une économie d’un demi-million de tonnes de CO2. Ça a l’air de rien à côté des 40,9 milliards de tonnes émises en 2023, mais sacré nom, cessez de grommeler bande de vieillards ringards, c’est un fameux début ! Et il faut bien se rendre compte que cette marche héroïque ne s’est pas faite sans sacrifices : au deuxième trimestre 2015, Tesla connaissait une perte nette de 184 millions de dollars.
Pour ne pas trop en faire, on serait tenté de passer sous silence la philanthropie de Tesla. On ne citera donc qu’un exemple : en 2017, l’entreprise aide des zones se remettant de catastrophes, en particulier en installant des systèmes de production photovoltaïque et de stockage pour rétablir l’électricité dans un hôpital, après le passage de l’ouragan Maria. Les mauvaises langues ne manquent pas de susurrer que, tiens, justement, le photovoltaïque et le stockage font partie des activités d’Elon. Et alors ? On ne peut pas donner ce qu’on n’a pas, n’est-ce pas ?
Puis, enfin, vint le Model 3, destiné au marché de masse et qui figure sur la liste des voitures électriques rechargeables les plus vendues au monde pour l’année 2018.
Depuis les affaires se portent plutôt bien, avec des hauts et bas bien sûr : la Bourse ne comprend pas toujours bien ce qui est bon pour le climat. C’est pas pour dire, mais c’est comme les pauvres, dont on sait, ainsi que Coluche l’avait brillamment expliqué, qu’ils ont mauvais goût – faut avouer : quelle idée d’aller habiter dans une HLM. Eh ben les pauvres, ils roulent encore dans de vieilles caisses pourries qui te polluent tout. Faudrait bien choisir : y’a des Tesla, les gars !
Moi, j’ai plus qu’une chose à dire : vas‑y Elon, ne les écoute pas tous ces gens qui te font des procès, te critiquent pour des incidents soi-disant racistes dans tes usines et le prix du bonheur climatique : t’es sur le bon chemin ! Et certains le savent bien, qui t’accordent un patrimoine de 182 et des poussières de milliards de dollars : « tu le vaux bien », comme on dit chez Bettencourt.