On connait les « chercheurs », ceux qui font de la « science » et qu’on attend qu’ils trouvent. Mais ça coûte des milliards ce cirque alors qu’on ignore forcément à quoi pourrait servir le quèquechose qu’ils cherchent. Dans le genre, le comble, ce sont les soi-disant scientifiques du climat. Scientifiques ! Je vous demande un peu… Y’a qu’à voir toutes les bêtises qu’ils ont déjà pu raconter. On n’a pas la place ici pour l’inventaire de leurs gourances, mais ça manque pas. Et après, il faudrait croire sur parole que le climat se réchauffe à cause qu’on brûle des fossiles et que ça fait des gaz à effet de serre (c’est bien connu : on vit sous cloche. Pfff.).
Ouais, bon, on va pas s’cacher non plus, y a bien des petits changements ici ou là, un peu plus ou moins de pluie, des coups de vent parfois, de la glace qui fond. Mais ça a toujours changé le climat, non ? La preuve, y’a des moments où on s’est bien caillé les miches. D’autres où on a sévère sué. Et, nous, on est encore là.
C’est qu’on s’est toujours a‑dap-té, voyez-vous. Et y’a qu’à continuer comme ça.
C’est pas compliqué à comprendre. D’abord, tout le monde en a ras la casquette de faire des trucs « sobres », que sinon ça va être l’apocalypse. On veut vivre, nous, pas être punis tous les jours par des écologistes qui vaporisent du neurone.
D’ailleurs, on voit bien que la Raison est revenue : on a arrêté de se martyriser à cause du GIEC, leurs émissions de gaz, là, ben, un peu partout elles augmentent. C’est le signe qu’on s’est mis d’accord : on va pas tout arrêter sous prétexte que c’est le ciboulot de quelques professeur Nimbus qui est victime d’un réchauffement indu. La première mesure à prendre c’est de les refroidir : on leur coupe le crédit, paf, tais-toi un peu. Quelle paix.
Maintenant, on n’est pas plus cons non plus que nos prédécesseurs, on va s’adapter, ça oui. L’affaire est entendue, y’a qu’à lire les journaux et regarder la TV : le temps se dérègle, c’est comme ça, c’est parfois un peu triste, mais on va arranger le machin. Le problème de l’eau, juste par exemple, y’a qu’à construire des digues ici, faire des bassins de rétention là et dessaler l’eau de mer, hop, c’est réglé. Quand je dis « hop », c’est pas que j’oublie que ça va faire tourner l’économie. Parce que les chantiers qui s’annoncent sont plutôt genre maousse. Des ingénieurs — c’est des chercheurs mais qui trouvent, des machines tout plein et des emplois à gogo, des investissements rentables et éthiques (tout ça c’est pour le bien de l’humanité, non ?) : « It’s the economy, stupid ! ».
On renverse la table : plutôt que de pleurnicher sur l’un ou l’autre dégât, inévitable, on répare, et en mieux : on analyse pour adapter les reconstructions aux éventuels coups de chaud, coups de froid et autres tempêtes, que ça tienne le coup mieux que ces misérables cahutes qui s’envolent au premier coup de vent. Tout le monde y gagne.
Ou presque. Faut pas penser que j’suis pas humain. J’vois bien qu’y a de temps en temps quelques personnes qui y restent. Mais, passée l’émotion, on s’dit que c’est la Raison même qui est à l’œuvre. S’adapter c’est aussi voir loin et admettre que seuls les plus forts s’en sortent pour nous faire demain une humanité adaptée. Malthus, un économiste du 18 et 19e siècle et qui pouvait pas avoir tort (c’était un prêtre) l’avait déjà bien compris : il faut laisser faire la loi de la nature. Resteront les plus adaptés.
Économie à plein régime, confort pour tous et humanité revitalisée : j’vous l’dis, l’adaptation, c’est l’avenir.
