Every Day The Same Dream

Vous incar­nez un col blanc qui semble revivre encore et encore le même rêve. Soit toutes les étapes d’une jour­née banale du lever de son lit jusqu’à s’asseoir devant son bureau et son ordi­na­teur. Mais est-ce seule­ment un rêve ? Sor­ti il y a plus d’une décen­nie, Eve­ry Day the Same Dream est depuis consi­dé­ré comme un clas­sique du « jeu artis­tique » mais aus­si du jeu contes­ta­taire. Et mal­gré sa briè­ve­té — vous ferez le tour des situa­tions en une dizaine de minutes -, il a sus­ci­té de nom­breux com­men­taires et réac­tions. Au point de géné­rer une fan fic­tion sous la forme d’un court-métrage. Expli­ci­te­ment pen­sé autour de l’aliénation du tra­vail, le jeu pousse les joueurs et joueuses à recom­men­cer encore et encore cette jour­née en modi­fiant leurs actions, ce qui bou­le­verse le monde les entou­rant. Et ce qui change dans vos actions, c’est-à-dire dans l’interaction propre au média vidéo­lu­dique, consti­tue sans doute, une nou­velle fois avec Mol­lein­dus­tria, le cœur du pro­pos : refu­ser de réduire votre vie au tra­vail. Même si le jeu demeure suf­fi­sam­ment ouvert pour per­mettre plu­sieurs inter­pré­ta­tions de ce refus et sur­tout de ses conséquences.

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