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Cet ouvrage rassemble les contributions d’une trentaine d’historien·nes contemporain·es dont les recherches portent sur le Congo colonial belge. Sur l’ensemble de cette période, qui débute en 1885 et se termine en 1960, les auteur·es dégagent les quatre caractéristiques suivantes : violence utilisée pour soumettre la population, notamment par les armes ; racisme qui justifie les coups et les injures ; importance du facteur économique que l’on déguise par des notions de « mission civilisatrice », de « progrès » ou de « développement » ; volonté de remodeler l’autochtone et son environnement social. L’ouvrage est découpée par thèmes, eux-mêmes documentés par des textes concis, dans un style permettant l’accès à un large public. Il s’agit d’un livre nécessaire en ces temps où le débat sur le passé colonial et les stigmates qui résultent de cette histoire sont toujours vivaces. A cet égard, les auteur·es entendent précisément fournir des analyses scientifiques propres à alimenter une discussion informée et à se dégager ainsi des parti-pris idéologiques. Par ailleurs, loin de prétendre refermer les controverses, les auteur·es préconisent un questionnements sans cesse renouvelés du passé ainsi que l’ouverture à de nouveaux types de source comme en témoigne notamment l’essai photographique qui conclut la publication.
Emmanuelle GarrotLe Congo colonial, une histoire en questions.
Sous la direction d’Idesbald Goddeeris, Amandine Lauro et Guy Vanthemsche
Editions Renaissance du Livre, 2020