Avec son roman Lutte des classes, Ascanio Celestini nous emmène à la rencontre de quatre personnages de l’Italie d’en bas. Quatre personnages dont le quotidien – voire le destin — s’entrelace. L’on pourrait résumer leur vie à ces 2 minutes 45 que Marinella, Nicolas et Patrizia qui travaillent dans un call center, qui représentent la maximalisation de leur salaire. « Mais dès lors que nous faisons durer la conversation trois minutes, ou aussi bien trois heures, trois jours ou trois mois sans raccrocher, le gain brut pour moi sera… toujours de quatre-vingt-cinq centimes ». Salvatore, le petit frère de Nicolas, représente quant à lui dans ce livre, les chances de sortie de cette condition prolétaire. Mais n’ayez crainte, vous ne lirez pas un roman à l’idéologie poussiéreuse, mais bien un livre loufoque et contemporain, tout en humour et légèreté.
Anne-Lise CydzikLutte des classes
Ascanio Celestini
Éditions Noir sur blanc, 2013