Un petit expresso sans sucre

Oui, on peut avoir un bou­lot et les poches vides. C’est cette facette de la pré­ca­ri­té que nous raconte Un petit expres­so sans sucre, bande des­si­née soli­daire publiée par l’Ilot, asso­cia­tion d’aide aux per­sonnes sans abri et en situa­tion de grande pré­ca­ri­té. Selon l’Office belge de sta­tis­tiques, plus de 2,1 mil­lions de Belges – 18 % de la popu­la­tion ! — courent un risque de pau­vre­té ou d’exclusion sociale. Quand le tra­vail ne pro­tège plus de rien… La pro­blé­ma­tique racon­tée en bulles part d’un constat fait par les équipes des mai­sons d’accueil de l’Ilot : le nombre de per­sonnes ayant un reve­nu mais ne pou­vant assu­mer un loyer, à Bruxelles, est en constante aug­men­ta­tion. Un bilan qui peut être élar­gi à l’ensemble des régions belges. Ce ne sont d’ailleurs pas les choix poli­tiques et sociaux du gou­ver­ne­ment « Ari­zo­na » qui vont faire chan­ger la donne, bien au contraire. Pour conscien­ti­ser, huma­ni­ser mais aus­si récol­ter des fonds, l’Ilôt a fait appel aux talents créa­tifs du des­si­na­teur Abdel de Bruxelles et du scé­na­riste Alexandre de Moté. L’histoire est celle d’une chute, celle de Sté­phane, menui­sier dont la boite bat de l’aile. S’ensuit une rup­ture, un éloi­gne­ment fami­lial… Mais c’est aus­si l’histoire de Lisette, Luiz, Rachi­da, Roland… Celles et ceux qui n’ont plus de chez eux et tra­vaillent tête bais­sée pour espé­rer un jour rem­bour­ser leurs dettes. Et (re)vivre la tête haute et sans peur du lendemain.

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