Décoloniser la mémoire

Décoloniser la mémoire : Mons, un terrain de luttes symboliques dans l’espace public

Illustration : Audrey Marion / U____keye

Dans le décor urbain de nom­breuses villes belges, sta­tues et noms de rues rap­pellent tour à tour le bruit d’un pas­sé pré­sen­té comme vic­to­rieux et le cri stri­dent des vic­times d’un sys­tème de domi­na­tion encore pré­sent dans la mémoire col­lec­tive. La ques­tion n’est plus de savoir s’il faut débou­lon­ner, mais plu­tôt de pou­voir s’interroger sur la manière d’habiter un espace public mar­qué par la domi­na­tion. Si Bruxelles a concen­tré l’attention média­tique et poli­tique sur ces enjeux de mémoire, d’autres villes belges, sou­vent consi­dé­rées comme péri­phé­riques, offrent, elles aus­si, un ter­rain fécond pour inter­ro­ger la per­sis­tance et la recon­fi­gu­ra­tion du patri­moine colonial.

À Mons aus­si, l’espace public raconte, à sa manière, l’histoire d’un pays confron­té à la néces­si­té de relire son pas­sé. Entre plaques com­mé­mo­ra­tives et nou­velles déno­mi­na­tions, la ville devient un ter­rain pri­vi­lé­gié pour obser­ver com­ment les mémoires colo­niales se croisent, se contestent et se réécrivent.

MONS FACE AU PATRIMOINE COLONIAL : ENTRE « DOUBLE MÉMOIRE » ET MOBILISATIONS CITOYENNES

L’analyse de deux sites marque l’introduction de cette réflexion sur le ter­ri­toire mon­tois. Ren­dons-nous d’abord dans la par­tie ancienne de la ville, plus pré­ci­sé­ment à l’Hôtel de Ville où une plaque hono­rant les « pion­niers du pro­jet colo­nial au Congo » en 1930 a été ins­tal­lée, puis recon­tex­tua­li­sée en 2017 par l’ajout de noms de figures de la lutte anti­co­lo­niale. Un pro­cé­dé qui suit la logique d’une sorte de double mémoire : celle d’un récit colo­nial natio­nal et celle d’une mémoire afro­des­cen­dante qui cherche à s’inscrire dans l’espace public. En 2024, du côté de la nou­velle ville de Mons, une voie de cir­cu­la­tion nom­mée « ave­nue Lumum­ba a été inau­gu­rée. C’est pré­ci­sé­ment à par­tir de l’étude de Mons que nous pou­vons sai­sir com­ment l’histoire colo­niale conti­nue de mar­quer l’espace urbain et com­ment les dyna­miques de déco­lo­ni­sa­tion s’y déploient, entre mémoire, poli­tiques et pra­tiques citoyennes.

Dans la ville de Mons, la déco­lo­ni­sa­tion de l’espace public s’est impo­sée ces der­nières années comme un enjeu social et sym­bo­lique cen­tral. Long­temps absente des débats, la ques­tion colo­niale réap­pa­raît à tra­vers des mobi­li­sa­tions citoyennes, des actions mili­tantes et des ini­tia­tives péda­go­giques qui cherchent à inter­ro­ger les traces maté­rielles et mémo­rielles de la colo­ni­sa­tion dans la ville.

Le mou­ve­ment Black Lives Mat­ter, en 2020, a mar­qué un tour­nant. À la suite de la mort tra­gique de George Floyd, assas­si­né par un poli­cier aux États-Unis sous les yeux du monde entier, les mobi­li­sa­tions se mul­ti­plient à l’échelle inter­na­tio­nale1. Cet évé­ne­ment agit comme un rap­pel du pas­sé escla­va­giste et colo­nial des socié­tés occi­den­tales et des formes per­sis­tantes de racisme sys­té­mique qui conti­nuent d’affecter les popu­la­tions afro­des­cen­dantes, y com­pris en Bel­gique2. À Mons, ce contexte glo­bal trouve une réso­nance locale forte dans lequel je m’ins­cri­rai : en juin 2020, j’initie en effet une péti­tion qui abou­tit au retrait du buste de Léo­pold II du cam­pus de l’Université de Mons dans laquelle j’étudie3.

Dans la ville, la grande sta­tue du roi Léo­pold II à proxi­mi­té de l’église Sainte-Eli­sa­beth est régu­liè­re­ment recou­verte de pein­ture rouge sur les mains, geste per­for­ma­tif visant à rap­pe­ler le scan­dale des mains cou­pées des popu­la­tions congo­laises orches­tré par le régime colo­nial belge. Ces gestes éphé­mères mais puis­sants, mal­gré le fait qu’ils soient rapi­de­ment effa­cés par les auto­ri­tés4, ouvrent un champ de dis­cus­sion inédit sur la manière dont une géné­ra­tion veut rendre visibles les mémoires occul­tées et les nom­breux enjeux autour de l’espace public.

Ces mobi­li­sa­tions ont aus­si sus­ci­té des réponses ins­ti­tu­tion­nelles. L’Université de Mons a orga­ni­sé en octobre 2020 une table ronde sur la ques­tion colo­niale, réunis­sant étudiant·es, enseignant·es et direc­tion, tan­dis que le Mons Memo­rial Museum a pré­sen­té en 2023 l’exposition Iden­ti­tés déco­lo­niales, explo­rant la per­sis­tance des ima­gi­naires colo­niaux5. Ces ini­tia­tives montrent com­ment l’université et les ins­ti­tu­tions cultu­relles locales ont inté­gré, par­fois sous la pres­sion des mobi­li­sa­tions, la ques­tion colo­niale dans leurs réflexions sur la citoyen­ne­té et la mémoire col­lec­tive. On assiste alors à un dépla­ce­ment du débat mili­tant vers des espaces de savoir et de média­tion culturelle.

Ces mou­ve­ments s’inscrivent sur­tout dans une his­toire mili­tante plus longue. Dès la fin des années 1990, des acteurs comme Jean-Pierre Griez et l’ASBL Le Vil­lage du Monde ont ini­tié des outils péda­go­giques tels que des films, des balades déco­lo­niales et des ani­ma­tions per­met­tant de ques­tion­ner la pré­sence colo­niale dans le patri­moine mon­tois6. En 2018, l’inauguration d’une plaque en hom­mage à Patrice Lumum­ba, Mau­rice Mpo­lo et Joseph Oki­to7 à l’Hôtel de Ville marque une étape sym­bo­lique. Cet hom­mage don­ne­ra nais­sance à la Pla­te­forme mon­toise de déco­lo­ni­sa­tion des espaces et des esprits, qui fédère asso­cia­tions et citoyen·nes autour d’une même volon­té : rendre visible cette mémoire colo­niale pas­sée sous silence8.

À Mons, la sta­tue de Léo­pold II à proxi­mi­té de l’église Sainte-Eli­sa­beth consti­tue un point de ten­sion entre mémoires bles­sées, héri­tages colo­niaux et résis­tances locales. Deve­nue à la fois lieu d’action mili­tante, outil péda­go­gique et objet de débat ins­ti­tu­tion­nel, elle sym­bo­lise un tra­vail col­lec­tif de réap­pro­pria­tion de l’espace public et une volon­té citoyenne de réécrire l’histoire depuis le local, fai­sant de la ville un véri­table labo­ra­toire de déco­lo­ni­sa­tion urbaine.

Les dyna­miques de déco­lo­ni­sa­tion de l’espace public à Mons s’inscrivent dans un tis­su mili­tant déjà ancien, tis­sé de soli­da­ri­tés, d’initiatives citoyennes et d’un dia­logue constant entre acteurs cultu­rels, poli­tiques et scien­ti­fiques. Elles montrent aus­si que cette ques­tion est por­tée d’abord par les citoyennes et citoyens eux-mêmes, qui trans­forment leurs indi­gna­tions en pro­jets concrets de mémoire et d’éducation populaire.

Dès lors, pour­quoi ces ques­tions d’espace public, sta­tues, plaques, noms de rues sus­citent-elles de telles pas­sions ? Que révèlent-elles, au-delà des sym­boles, des rap­ports de pou­voir, de mémoire et de légi­ti­mi­té à racon­ter l’histoire ?

L’asymétrie des registres mémoriels : ancestralité, dignité et déconstruction du récit national

Le phé­no­mène de déco­lo­ni­sa­tion de l’espace public raconte l’histoire de ter­ri­toires mar­qués par l’emprise colo­niale. Nous ver­rons que le débou­lon­ne­ment des sta­tues ne consti­tue pas une ven­geance des peuples colo­ni­sés, mais relève d’une quête de visi­bi­li­té, de recon­nais­sance et de recons­truc­tion iden­ti­taire. Ces mobi­li­sa­tions s’inscrivent éga­le­ment dans une logique d’ancestralité, où les descendant·es réac­tivent la pré­sence de leurs ancêtres dans la ville, don­nant ain­si nais­sance à une double mémoire qui confronte le récit colo­nial offi­ciel et les voix afro­des­cen­dantes9.

Cette thé­ma­tique est effer­ves­cente parce qu’elle inter­roge qui détient le pou­voir de racon­ter l’histoire et quelle mémoire est légi­ti­mée dans l’espace public. Elle révèle une ten­sion entre des citoyens afrodescendant·es pour qui ces sta­tues glo­ri­fient un pas­sé colo­nial violent fait d’exploitation, de pillage, de viols, de mas­sacres et de déshu­ma­ni­sa­tion et une mémoire natio­nale qui, long­temps, a pas­sé ces crimes sous silence10. Les gestes de pein­ture rouge, les péti­tions ou les débou­lon­ne­ments deviennent alors des formes de résis­tance sym­bo­lique, visant à réins­crire la mémoire des vic­times dans la cité.

Ces actions bous­culent le récit natio­nal qui pré­sente les anciennes puis­sances colo­niales comme des modèles de démo­cra­tie. Une autre mémoire, qui est en réa­li­té celle d’un récit natio­nal héroï­sé, construit autour des bien­faits sup­po­sés de la « mis­sion civi­li­sa­trice » que la Bel­gique s’est elle-même attri­buée. Ces actions mili­tantes rap­pellent que la pros­pé­ri­té belge ne s’est pas bâtie sur la seule stra­té­gie d’un chef de guerre, mais sur le sang et le tra­vail for­cé des colo­nies, au prix d’actes de bar­ba­rie pas­sé sous silence11.

C’est parce que l’espace public belge est satu­ré de rap­pels colo­niaux, que celui-ci est deve­nu un véri­table espace de pro­pa­gande colo­niale. Ces rap­pels véhi­culent des sté­réo­types racistes sur les per­sonnes noires. Ils mettent en scène de la vio­lence par l’intermédiaire de ces arte­facts qui contri­buent à bana­li­ser et condi­tion­ner les socié­tés occi­den­tales à la déshu­ma­ni­sa­tion des corps noirs12.

Toutes ces actions mili­tantes appa­raissent alors comme les symp­tômes d’un État qui pré­fère silen­cier son pas­sé colo­nial et demeure sourd aux reven­di­ca­tions de sa dia­spo­ra post­co­lo­niale, laquelle mobi­lise l’histoire colo­niale pour don­ner sens aux vio­lences sys­té­miques (dis­cri­mi­na­tions au tra­vail, dans le loge­ment, contrôles au faciès) qu’elle subit encore aujourd’hui en Bel­gique13. Ces logiques de bana­li­sa­tion et d’indifférence se mani­festent éga­le­ment dans le lais­ser-faire inter­na­tio­nal face aux vio­lences actuelles per­sis­tantes à l’Est du Congo, pour­tant ancienne colo­nie belge14.

Du symbole au politique : l’espace public comme terrain de lutte pour la citoyenneté postcoloniale

Cette absence de recon­nais­sance publique et poli­tique témoigne, plus lar­ge­ment, de la dif­fi­cul­té des socié­tés post­co­lo­niales euro­péennes à affron­ter les conti­nui­tés sym­bo­liques, éco­no­miques et raciales héri­tées de leur pas­sé impérial.

Cette oppo­si­tion révèle que l’espace public n’est pas neutre, mais bien un ter­rain de lutte pour la recon­nais­sance. Il devient un lieu où se confrontent dif­fé­rentes visions du pas­sé et du pré­sent. Elle tra­duit éga­le­ment une trans­for­ma­tion pro­fonde de la démo­gra­phie belge, qui ne peut plus se cris­tal­li­ser autour de la seule blan­chi­té. L’histoire colo­niale et les dyna­miques migra­toires qui en découlent ont recom­po­sé les appar­te­nances et pro­duit une plu­ra­li­té de manières d’habiter et de pen­ser la citoyen­ne­té belge15. Ces affron­te­ments autour des sta­tues tra­duisent ain­si une bataille plus large pour la redé­fi­ni­tion de la citoyen­ne­té post­co­lo­niale en Belgique.

Ce rap­port renou­ve­lé à la citoyen­ne­té s’inscrit dans des pro­ces­sus de sub­jec­ti­va­tion de soi : c’est-à-dire des manières de se pen­ser comme sujet poli­tique, héri­tier d’une his­toire et por­teur d’une mémoire. Ces pro­ces­sus révèlent deux rap­ports fon­da­men­ta­le­ment asy­mé­triques à la ques­tion colo­niale : celui de ceux qui furent du côté du pou­voir, et celui de ceux qui en ont subi les effets et qui conti­nuent d’en vivre les réper­cus­sions à tra­vers le racisme au pré­sent. Les registres mémo­riels sont ici radi­ca­le­ment dif­fé­ren­ciés, car ils pro­duisent des consé­quences poli­tiques contem­po­raines oppo­sées16.

En réin­ves­tis­sant ces lieux, les descendant·es d’Afrique font reve­nir les ancêtres au cœur de la cité, trans­for­mant les sym­boles de domi­na­tion en espaces de mémoire vivante. Cette dyna­mique consti­tue une véri­table poli­tique de la réap­pa­ri­tion, face à la mort sym­bo­lique impo­sée par l’histoire colo­niale17.

Les débats autour de la déco­lo­ni­sa­tion de l’espace public sou­lèvent éga­le­ment la ques­tion du patri­moine : tou­cher aux sta­tues revien­drait-il à nier l’histoire ? Le débou­lon­nage n’est pour­tant pas une pra­tique nou­velle ni une entre­prise d’effacement. Il s’agit d’un outil de déco­lo­ni­sa­tion par­mi d’autres, au même titre que la contex­tua­li­sa­tion. His­to­ri­que­ment, les pou­voirs publics eux-mêmes ont sou­vent eu recours à la recon­fi­gu­ra­tion de l’espace public pour accom­pa­gner des chan­ge­ments de régime ou évi­ter des contes­ta­tions popu­laires18. Autre­ment dit, la trans­for­ma­tion des monu­ments a tou­jours fait par­tie de la vie poli­tique et sym­bo­lique des sociétés.

Mons, un laboratoire où l’histoire s’interroge et se réécrit collectivement

Même si les trans­for­ma­tions res­tent limi­tées et que le pay­sage urbain conti­nue de por­ter les traces du pas­sé colo­nial, le malaise qu’elles sus­citent témoigne d’une réou­ver­ture du débat et d’une conscience sociale accrue, pré­fé­rables à l’indifférence ou au silence d’État qui ont long­temps pré­va­lu. Cette obser­va­tion se mani­feste dans des dis­cus­sions publiques, des actions mili­tantes, des visites péda­go­giques et des pro­po­si­tions ins­ti­tu­tion­nelles, et elle per­met de faire émer­ger de nou­velles manières de pen­ser et d’habiter la ville. Déco­lo­ni­ser l’espace public ne consiste pas à effa­cer l’histoire, mais à rééqui­li­brer sa repré­sen­ta­tion, à rendre l’espace plus inclu­sif et à poser les bases d’un vivre-ensemble durable, où toutes les com­po­santes de la socié­té quels que soient leurs héri­tages, ori­gines ou expé­riences peuvent se recon­naître avec digni­té. À tra­vers le cas mon­tois, il appa­raît que chaque geste, qu’il soit sym­bo­lique ou ins­ti­tu­tion­nel, contri­bue à trans­for­mer pro­gres­si­ve­ment l’espace urbain en un lieu où l’histoire peut être inter­ro­gée, dis­cu­tée et réins­crite collectivement.

  1. Dépêche AFP, « Les USA com­mé­morent le « June­teenth », la « fin de l’es­cla­vage », en pleines ten­sions autour du racisme ». RTB­Fac­tus, 19/06/2020.
  2. Chloé Allen., Kha­led Sid Mohand, & Jéré­mie P. Pio­lat, chap 8. « Migra­tions et dis­cri­mi­na­tions à l’heure de l’ère sécu­ri­taire, sani­taire… et poli­cière ? », in Décon­fi­ner l’Eu­rope, Kar­tha­la. 2024
  3. Isa­belle Pal­mi­tes­sa, « L’U­Mons retire un buste de Léo­pold II suite à une péti­tion », RTB­Fin­foac­tus, 9/06/2020.
  4. G.La, « Mons : La sta­tue de Leo­pold II recou­verte de pein­ture rouge », DHnet.be, 25-06-2020.
  5. Expo « Iden­ti­tés déco­lo­niales. De l’Afrique à Mons », Mons Memo­rial Museum. (Du 14/05/2022 au 21/05/2023).
  6. Roger Diku, « Caou­tchouc rouge / Rouge Col­tan », le conten­tieux colo­nial revi­si­té par un film d’animation, Afri­wave, 18/10/2018.
  7. Mau­rice Mpo­lo, ministre de la Jeu­nesse et chef d’état-major, et Joseph Oki­to, pré­sident du bureau du Sénat du jeune Congo indé­pen­dant ont été assas­si­nés aux coté de Lumum­ba le 17 jan­vier 1961. NDLR
  8. Col­lec­tif Mémoire Colo­niale et Lutte contre les Dis­cri­mi­na­tions, « Une plaque ren­dant hom­mage à Patrice Lumum­ba, Mau­rice Mpo­lo et Joseph Oki­to à Mons », Memoirecoloniale.com, 21/10/2018.
  9. Achille Mbembe, « Deco­lo­ni­zing Know­ledge and the Ques­tion of the Archive », Cours public, Wits Ins­ti­tute for Social and Eco­no­mic Research, 2015 — 
  10. Isi­dore Nday­wel è Nziem, Chap. 1 « Du com­merce de l’ivoire à l’exploitation du col­tan : essai d’histoire des vio­lences au Congo (c. 1876 – 2005) », in Images, mémoires et savoirs, Kar­tha­la, 2009.
  11. Alphonse de Haul­le­ville, Les apti­tudes colo­ni­sa­trices des Belges et la ques­tion colo­niale en Bel­gique. J. Lebègue & cie, 1898.
  12. Axel Muda­he­mu­ka Gos­siaux, « La per­sis­tance des sté­réo­types issus de la pro­pa­gande colo­niale : com­ment le pas­sé colo­nial explique le racisme contem­po­rain en Bel­gique », Rap­port d’étude, Liège Uni­ver­si­té – CEDEM, 2025 — 
  13. Sarah Demart et al, Des citoyens aux racines afri­caines : un por­trait des Bel­go-Congo­lais, Bel­go-Rwan­dais et Bel­go-Burun­dais. Fon­da­tion Roi Bau­douin, 2017.
  14. Marie Hatem et al, « Unjus­ti­fied silence in the face of this new war in eas­tern DR Congo », The Lan­cet, Vol. 405, Issue 10349, Else­vier, 2025 
  15. Aymar Nye­nye­zi Biso­ka, Afro­cri­tique : essai sur l’infrapolitique des luttes noires, Ete­ro­to­pia France, 2025.
  16. Marie-Fidèle Dusin­gize & David Jamar, « Prag­ma­tiques de la mémoire silen­cée. Migra­tions (post)coloniales : une mémoire par la vio­lence », Rap­port de recherche. Ins­ti­tut de recherche Soci&Ter, Uni­ver­si­té de Mons / Mons Memo­rial Museum, 2022.
  17. Mat­thias De Groof, « Lumum­ba réin­car­né : le mythe et la praxis en Bel­gique », in Dyna­miques sociales et repré­sen­ta­tions congo­laises (RD Congo) : l’ex­pé­rience fait la dif­fé­rence, L’Har­mat­tan, 2019 et Véro­nique Clette-Gaku­ba & David Jamar, « Néces­si­tés régi­cides ». in Samy Man­ga, La dent de Lumum­ba, Météores, 2024.
  18. Joost Vae­sen et al., « Du QR code au débou­lon­nage. La mise en débat des monu­ments publics à Bruxelles », Brus­sels Stu­dies, Note de syn­thèse, docu­ment 197, 2024.

Marie-Fidèle Dusingize et doctorante en socio-anthropologie

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